Jacques Séguéla
L’offre est faite, pour la promotion de l’image de la Tunisie à l’étranger, mais combien ça coûte et comment procéder? Jacques Séguéla, en road show à Tunis répond aux questions de Leaders.
Vous avez longuement parlé de la nécessité d’un ré-engineering de l’image extérieure de la Tunisie. A combien estimez-vous le coût de cet investissement, hors rémunération d’agences ?
Honnêtement, nous n’avons pas procédé à un chiffrage précis. De toutes façons, pas besoins de grands budgets supplémentaires. Il suffit d'optimiser ce qui est actuellement dépensés et le convertir en investissement.
Nous estimons qu’il va falloir commencer par mener une réflexion stratégique. Cela pourrait bien prendre 3 bons mois, pour construire un plan de communication. Ma recommandation est de se concentrer pour le moment sur la France et peut-être un autre pays. On lancera alors la campagne et au vu des résultats, on introduira les correctifs nécessaires avant de décliner sur les autres pays. Cela me paraît plus sage. Ca ne sert à rien de frapper un grand coup si on n’a pas validé l’ensemble. Nous devons tout optimiser et veiller à la cohérence générale.
En gros, il faut tabler sur une période de 3 ans.
D’après-vous, qui doit porter cette campagne ? Qui est l’interlocuteur le mieux placé pour l’agence de communication qui sera retenue ?
Idéalement un ministère, celui qui est le plus en pointe sur le dossier, mais attention, en bon pilote, il doit associer les autres départements concernés. Je vois bien dans le comité de pilotage, des représentants de la culture tunisienne à même de veiller à la bonne restitution de l’âme du pays, un ou deux journalistes et d’autres personnes ressources utiles.
Vous n’avez pas l’impression qu’Havas arrive un peu tard en Tunisie ?
Pas du tout ! Il fallait attendre le bon moment pour nous tous. C'est-à-dire que le contexte soit le plus favorable à la Tunisie devenue un bon partenaire de l’Europe. Il a fallu aussi attendre qu’Havas finalise sa restructuration après les difficultés qu’elle avait connues et que le marché soit plus mûr. Et que la pub perde son côté publifol et retrouve toute sa magie, tout son impact. Bref, nous sommes pile au bon moment.
- Ecrire un commentaire
- Commenter
Il faut compter sur soi-même et collaborer avec la France
il va nous vendre des rolex
Je pense que tous le monde passe encore a côte de la plaque encore une fois, car nous oublions qu'avant toute communication il faut un bon produit. Or notre produit est obsolète, la Tunisie ne sait pas améliorer ses produits, plages , ruines, histoire, musée. nos produit sont encore à l'état brut sans aucune vrais vie nis aucun attrait les milliard en com devrait améliorer d'abord le produit, de beaux musées, des répliques de show remain, les thèrme d'antnins grandeurs natures avec la reproduction de la vie romaines , de beaux parcs, des villes propres, de beaux souks avec de la vrais artisanat (pas de souk chinois) une mise en valeur de l'artisanat; et il faut surtout voire ce que font les pays développés dans ce sens, pour que quand un touriste vienne en Tunisie il en parle autour de lui , voilà une bonne com. car maintenant , les touristes disent bof! c'est bien mais en espagne ou turquie c'est mieux, rare sont ceux qui reviennet Bien à vous
En bon chasseur de budgets publicitaires ,le "brillantissime " et le "bronzissime"j. Seguela a eu certainement vent des 100 millions de dinars que le ministère du tourisme envisage de mobiliser pour sa communication touristique . C'est pour cette raison qu'il commence à caresser tous les décideurs dans le sens du poil. En disant qu'il a besoin de trois ans pour valider son éventuel plan de communication , il se donne en quelque sorte un droit à l'erreur . Nous serions alors en 20014 et ça sera un peu tard pour atteindre les objectifs fixés par l'étude stratégique.
Bien d'accord avec Sami Ayed... Il vaut mieux investir ces 100 millions de dinars dans le développement et la mise en place d'un vrai bon produit, après on pourra parler de communication...
Tout a fait d'accord avec Wahid. j Seguela semble deconnecte completement de la realite du Tourisme tunisien,on l'a appele a la Rescousse pour user de sa notoriete et eblouir les decideurs du ministere. bien sur ,l'odeur des 1oo Millions de Dt y est pour qque chose. mr Seguela semble oublier ainsi que ses conseillers pour la Tunisie,que 1 touriste allemand rapporte autant que 2 touristes francais au Tresor tunisien,et que s'il ya un marche prioritaire ,c'est bien le marche allemand,puis la GB et meme l'Italie ou nous pietinons depuis qques annees.Donc ,dire qu'il preconise 3 ans de reflexion et un demarrage sur le marche francais avec une concentration des investissements demontre une grande ignorance de nos objectifs et priorites
Admirer le formidable sens prémonitoire de Séguéla.A la question:" Vous n’avez pas l’impression qu’Havas arrive un peu tard en Tunisie ?" il répond: " Pas du tout ! Il fallait attendre le bon moment pour nous tous." Bienvenue en Tunisie M.Séguéla. Notre démocratie vous salue bien.
