Dimanche prochain démarrera la campagne électorale : une confiance vigilante
Dernière ligne droite pour les 11333 candidats briguant, en 1570 listes, dans 33 circonscriptions dont 6 à l’étranger, les 217 sièges de l’assemblée nationale constituante. A six jours du démarrage ce dimanche 2 octobre 2011, de la campagne électorale sur le territoire tunisien (à l’étranger, elle commence dès ce mercredi 28 septembre), l’effervescence monte dans les quartiers généraux politiques. D’ores et déjà, professions de foi et argumentaires ont été préparés, candidats réunis en séminaires de formation et plans de campagnes ficelés, pour la plupart des partis, surtout les mieux lotis. D’autres formations, surtout les petits partis et les listes indépendantes peinent encore à réunir les financements et les militants nécessaires.
Pour la première fois dans l’histoire de la Tunisie, cette campagne électorale démarrera sans un parti au pouvoir ou un parti dominant, et les élections bénéficient de fortes garanties de liberté, d’indépendance et de transparence.
De son côté, l’ISIE accélère la mise en place des derniers préparatifs logistiques, relayée dans les régions et à l’étranger par ses propres instances. Quant aux observateurs étrangers, ils ont déjà commencé dès vendredi dernier, le déploiement sur l’ensemble du territoire, leurs premières équipes.
Mettant les bouchées doubles pour gagner du temps, les leaders des partis et listes indépendantes se sont déployés depuis la semaine écoulée sur les routes de Tunisie allant jusqu’aux coins reculés. Le choix de la ville pour donner le coup d’envoi officiel de la campagne diffère d’un parti à un autre, puisque certains préfèrent s’élancer à partir d’une ville de l’intérieur et clôturer leur campagne à Tunis.
Interrogés par Leaders, la plupart des dirigeants de partis ont affirmé leur confiance dans le bon déroulement du processus électoral, sans exclure cependant de menus incidents inévitables, et appelé à la vigilance à cet égard. Leur principal souci c’est plutôt l’issue de ce scrutin. Le vote des Tunisiens sera-t-il capable de faire émerger des urnes « une majorité confortable », pouvant constituer une force de stabilisation et accélérer la transition. Cette majorité, à géométrie variable pour chacun, et tant recherchée par tous, ouvre la voie à des concertations en coulisse autour de projets d’alliances et de coalitions, même si certains estiment que ces consultations sont prématurées et préfèrent attendre le verdict des urnes.
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pour la réussite de ses élections, il faut que les observateurs réstent vigilants et gardent les yeux ouverts sur les partis qui achétent les voix et faussent le scrutain.