Béchir Zaafouri, ministre du Commerce : Je ne démissionnerai point, sauf si...
«Jamais l’idée de présenter ma démission ne m’a effleuré l’esprit, affirme Béchir Zaafouri, ministre du Commerce et de l’Artisanat dans un communiqué rendu public mardi. Il dément ainsi les rumeurs véhiculées sur les réseaux sociaux et faisant mention de « grandes pressions exercées par le chef du gouvernement pour une compression des prix sans tenir compte des intérêts de toutes les parties et ce dans le cadre de campagnes électorales ».
«Je n’ai subi aucune pression, déclare Zaafouri ajoutant, la seule pression qui s’exerce sur moi est celle de l’intérêt national. J’assume mes fonctions en toute indépendance, dans le cadre de mes prérogatives à la tête du ministère du Commerce et de l’Artisanat. Ma relation avec le Chef du gouvernement reste fondée constante sur le respect mutuel et dans un cadre professionnel, conformément à la gestion par objectif ».
«Présenter ma démission en cette période délicate, souligne Béchir Zaafouri, aurait constitué une sorte de désertion et un pur abandon face à mon devoir national qui me pousse à poursuivre ma mission avec le même esprit de sacrifice, afin de lever les défis que je rencontre à l’intérieur du ministère même et à l’extérieur, jusqu’au jour où je considérerais que je n'ai plus la confiance du Chef du Gouvernement ou que celui-ci ou l'ANC le déciderait ».
Originaire de Sidi Bouzid et établi de longue date à Boumhel où il s’est particulièrement illustré dans divers activités sportives, culturelles et sportives, Béchir Zaafouri, diplômé de l’IHEC avait fait la moitié de sa carrière de près de 20 ans au sein du groupe Poulina et l’autre, dans la grande distribution. Il s’était particulièrement distingué par son activisme lors des élections du 23 octobre. Déclaré « Indépendant », il n’affiche aucune appartenance à un parti politique mais bénéficie du soutien d’Ennahdha. En tant que ministre du Commerce et de l’Artisanat, il fait face, comme il le reconnaît lui-même à «une vive résistance des gros bonnets de la spéculation qui voient d’un mauvais œil son action en faveur de la transparence des circuits de distribution et sa lutte acharnée contre la spéculation et la contrebande».
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