Tunis capitale mondiale de la lutte anti-tabac
Jamais une mobilisation anti-tabac n’aura été aussi forte, tant au sein de l’OMS que des ONG concernées et des gouvernements. Tunis accueillera ce week-end, en conférence internationale, un grand rassemblement d’officiels et d’experts sur les stratégies nationales de contrôles et de lutte contre le tabagisme. Marquant la célébration de l’Année 2009, année de lutte contre ce fléau, le ministère de la Santé Publique qui a pris l’initiative d’organiser ces assises a su y rallier des partenaires de taille.
Témoignant de son soutien personnel et de celui de son organisation, le Dr Margaret Chan, Directeur général de l'OMS, empêchée en dernière minute de se rendre à Tunis y a délégué son adjoint, le Dr Ala Alwan, Sous-Directeur général chargé des Maladies non transmissibles et de la santé mentale pour procéder avec le Ministre M. Mondher Zenaidi, à l’ouverture des travaux, vendredi matin, à Gammarth.
La qualité des participants, comptant parmi les hauts responsables et éminents spécialistes, illustre l’intérêt porté au sujet. Ils viendront des Etats-Unis, du Brésil, de Chine, d’Inde, d’Europe, d’Afrique, des pays arabes et de partout, chercheurs, dirigeants d’ONG, experts et fonctionnaires internationaux de l’OMS pour prendre part à d’intensives sessions d’évaluation, d’échanges de meilleures pratiques et de concertations. Deux jours durant, ils auront à analyser la performance des politiques mises en place pour contrecarrer l’industrie tabatière et vaincre l’addiction. Des recommandations pratiques devront servir de ligne de conduite pour les différentes parties concernées.
Renforcée dès le début de cette année, la campagne anti-tabac a épousé en Tunisie une démarche studieuse et soutenue, agissant à divers niveaux, depuis la réglementation jusqu’aux traitements, en intensifiant les actions de sensibilisation. « La synergie entre les services de Santé, les travailleurs sociaux, les éducateurs et le mouvement associatif commence d’ores et déjà à porter ses fruits, soulignent des Experts internationaux, interrogés par Leaders. L’œuvre, ajoutent-ils, est certes de longue haleine, mais la forte mobilisation que le ministère de la Santé a su créer et consolider, augure d’une bonne continuité, garante d'un réel impact. »
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Un grand bravo pour cette initiative de la part des dirigents de la OMS et de notre gouvernement d`avoir organiser cette conference internationale ,Les retombées de la cigarette sur la santé des Tunisiens sont catastrophiques. 90% des cancers bronchiques sont dus à la fumée du tabac alors que 80% des bronchites chroniques et des cas d’insuffisance respiratoire chronique sont dus au tabac. Les chiffres sont alarmants sur les victimes du tabagisme. ministère de chaque année 8000 tunisiens décèdent à la suite de maladies liées à la consommation directes du tabac. Par contre aucun chiffre sur les nombreuses victimes du tabagisme passif. Les statistiques précisent également que le Tunisien consomme 17 cigarettes par jour en moyenne et consacre 5% de son revenu au tabac contre 3,2% pour sa santé et 1,8% pour la culture ! cela m`a vraiment étonné le nombre de personnes qui fument même dans les Taxis et les louages ya ALLAH combien de fois j`ai a faires a ces fumeurs, espaces réservés aux fumeurs n’existent pas surtout dans l`aeoroport de Tunis carthage et aucune sanction n’est prête à dissuader les contrevenants par ces agents de sécurités En bref, la culture «non-fumeur» reste inconnue. Et la mobilisation contre le tabagisme reste saisonnière. Il faut signaler aussi que la Loi tunisienne antitabac, qui date du 23 février 1998, est très laxiste et les amendes prévues sont très très symboliques pour dissuader des fumeurs peu scrupuleux qui n’hésitent pas à fumer dans les lieux publics au vu et au su des autorités. Le décret n°98-2248 du 16 novembre 1998 fixant les lieux affectés à l’usage collectif dans les lesquels il est interdit de fumer reste aussi lettre morte. Dans son article 3, ce décret précise la possibilité d’aménager des espaces réservés aux fumeurs; enfin, son article 13 explique les sanctions encourues la première fois et en cas de récidive. Ici se pose aussi le problème des professionnels du tourisme et de la restauration qui ne sont jamais tenus à respecter ces mesures puisqu’ils ne risquent pas de contrôle dans leurs établissements. Du fait, ils ne se sentent pas obligés de respecter la réglementation ni d’aménager des espaces réservés aux non fumeurs et dans tous les cas ils n’encourent aucune sanction. Signalent aussi qu’Arrêté du ministère de la santé et du transport relatif aux aménagements des espaces réservés aux non fumeurs, n’a jamais était effective. Inutile donc de tomber à Hammamet, à Sousse ou à Djerba sur des espaces réservés aux non fumeurs comme partout dans les grandes villes du monde Après plus de dix de la promulgation de la Loi antitabac en Tunisie, et après une longue paralysie devant le fléau du tabagisme ravageur, il est urgent pour un grand pays touristique comme la Tunisie de passer de l’état de conscience à l’état d’action. Cela passe inévitablement par une surveillance plus rapprochée du tabagisme dans un grand nombre de lieux publics et touristiques. Cela passe aussi par un durcissement de loi en Tunisie qui doit abolir cette distinction entre « un espace fumeur » et « un espace non fumeur ».Beaucoup de pays ont abolit cette distinction odieuse qui profite finalement aux fumeurs qui imposent leur dictature dans un environnement de fumée .Beaucoup de pays ont réussi à faire imposer la loi contre tabagisme, sauvant ainsi plusieurs milliers de vie et de victimes chaque année.